Expositions d’art contemporain 2023
EXPOSITION
"Tisser l'humain"
Eva DEMARELATROUS et
Gérard LHERITEAU
Du 06 février au 10 mai
Eva DEMARELATROUS
Eva Demarelatrous vit et travaille à Puyravault en Vendée.
Artiste pluridisciplinaire, elle a été formée à la peinture en Allemagne, apprit la gravure dans l’atelier de François Verdier à Niort, la typographie et les techniques du livre avec Djamel Meskache à La Roche-sur-Yon.
Plus récemment, l’artiste réalise aussi des œuvres textiles comme par exemple des robes géantes sur lesquelles elle brode des textes. A travers plusieurs moyens d’expressions plastiques, Eva Demarelatrous inscrit des messages publicitaires ou des tags éphémères présents dans les villes afin de les immortaliser mais aussi pour dénoncer la société actuelle.
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Gérard LHÉRITEAU
Gérard Lhériteau vit et travaille à La Rochelle en Charente-Maritime.
Après plusieurs expériences professionnelles variées, il s’est entièrement consacré à la création plastique à partir de 2010.
Son travail est un mélange de récupération d’éléments issus de la Nature (branches, cuir, bambou, …) et d’éléments de la vie quotidienne parfois méprisés (sachets de thé usagés, éponges, cartes routières concurrencées par les GPS, …), qui prennent forme en tant qu’installations.
Ma démarche est celle d’un artiste témoin de son temps. Je me nourris des faits de société (immigration, attentats, écologie…) pour les traduire par la matière et la forme qui me paraissent artistiquement et poétiquement les plus pertinentes. – Gérard Lhériteau.
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EXPOSITION
"Rencontre de graveurs"
Dominique Berteletti, Max Boisrobert, Guy Braun, Michèle Joffrion, Raoul Lazar, Anne Mounic, REM (Rémy Joffrion), Nicolas Terrasson
Du 16 mai à septembre
En accueillant cette rencontre de graveurs, le centre d’art contemporain de Trizay dédie un hommage particulier à l’art de la gravure apparu en Europe à la fin du XIVe siècle avant même l’apparition de l’imprimerie.
Cette exposition, coordonnée par Cédric Neau, graveur, conforte l’idée que l’estampe fait partie intégrante des arts plastiques. Si l’oeuvre peinte se pare de qualificatifs techniques pour affirmer ses courants, ses tendances, l’oeuvre imprimée n’a rien à lui envier par toutes ses facettes techniques qu’elle démontre. L’acte de création n’en est pas moins secondaire, la contrainte des matériaux et outils nécessaires sont autant d’espaces de libertés qui obligent à une quête d’imaginaire sans cesse en éveil.
Huit graveurs présenteront leur passion au travers de leurs travaux : Dominique Berteletti, Max Boisrobert, Guy Braun, Michèle Joffrion, Raoul Lazar, Anne Mounic, REM (Rémy Joffrion) et Nicolas Terrasson.
Dominique BERTELETTI
Je bidouille, trifouille, grabouille… je mixe des techniques d’impressions, sérigraphie, lithographie, gravure …
Le motif et la répétition m’obsèdent. Les techniques d’impressions se sont imposées à moi, me permettant de répéter facilement sans lassitude. De plus les lentes rigueurs techniques me rassurent. Elles me donnent l’illusion de maîtriser mon travail. Pourtant toutes mes démarches sont expérimentales, et partent sur des chemins sinueux et pleins d’embûches. Je développe des séries.
Je joue de la fluidité du motif en utilisant le multiple de façon combinatoire – superpositions, décalages, inversions, mixage de motifs voire de techniques, – obtenant la plupart du temps des tirages uniques.
Max BOISROBERT
Parmi les techniques de la taille douce, la pratique du burin s’est très vite imposée comme une évidence, c’est une navigation au long cours, un travail patient, rigoureux qui tient à la fois du laboureur et de l’architecte.
Graver est un plaisir sensuel de lever sans violence le copeau de cuivre poussé par l’étrave du burin; il s’enroule lentement sur lui même révélant en silence ce qui se dissimule sous la surface du métal: l’inattendu, les silhouettes, les objets familiers, les paysages.
L’estampe, c’est aussi l’attention particulière apportée à la préparation du cuivre, à l’affûtage des burins et des échoppes, au choix du papier, à l’encrage et à l’essuyage de la plaque, enfin au réglage de la presse, objet unique et central de l’atelier.
Influencé par l’univers de Morandi, les arbres et les natures mortes ont tout d’abord nourri mon imaginaire formel, puis les thèmes abordés se sont successivement organisés en séries, naviguant entre abstraction et figuration, confrontations de traces géométriques minimales et organiques.
Les 2 suites qui seront exposées à l’Abbaye ont été gravées entre 2020 est 2023 :
– «Les 12 travaux», série à l’image des épreuves que doit surmonter Hercule, se dégageant de la narration pour ne retenir qu’une évocation intense de ses exploits.
– «Temps sauvages et incertains», suite de 4 plaques de cuivre suggérant l’alternance des solstices et des équinoxes mais surtout la sombre incertitude des temps présents.
Guy BRAUN
Dans Métropolis, et plus généralement dans le cinéma expressionniste, chaque plan est pensé comme une œuvre. On y trouve à la fois la force du cadre cher à Jacques Callot et la densité des contrastes chère à Rembrandt. En ce sens le noir et blanc confronte naturellement la modernité à la tradition. L’univers gravé affleure dans l’œuvre de grands réalisateurs, comme chez Bergman : dans le septième sceau, on songe à Dürer et La nuit des forains évoque le monde de Callot. Des films plus récents, bien qu’en couleurs, (un homme et une femme) trahissent cet émerveillement de l’instant fugace où la narration passe au second plan.
Michèle JOFFRION
Raoul LAZAR
La gravure : La découverte de la sculpture cycladique m’a permis de réintroduire dans mon travail la forme par le dessin puis dans ma peinture. (sculptures cycladiques musées de Marseille 1994). Cette sculpture s’exprime d’une manière très élémentaire et sans artifice mais avec force.
Dispositif : Du contreplaqué découpé qui inscrit la forme sur une autre surface, le papier. Les formes que je découpe sont anthropomorphes. La surface de contreplaqué est découpée et encrée. Sous la pression exercée par la presse taille douce elle se déporte et s’ancre dans et sur le papier. La matrice permet la multiplication des épreuves.
Le travail de la couleur s’inscrit dans des séries. Les actions de déplacement, les superpositions, les retournements vont se développer et alimenter le travail et mon imaginaire.
Anne MOUNIC
L’œuvre d’Anne Mounic (1955-2022), qu’elle soit gravée à la pointe sèche ou déposée à la pointe du pinceau, offre à ceux qui ne la connaissent pas encore, une parfaite image de son tempérament. Commençons par la gravure sur cuivre. Le choix de la technique explique la démarche opiniâtre et résolue de son geste. Le trait est vigoureux puisqu’il s’agit d’arracher sans violence la ligne qui se cache dans les profondeurs du métal. Pour reprendre un titre de ses publications poétiques, son trait pelucheux* réchauffe l’austérité du noir ; il offre une chaleur qui semble surgir des mouvements mêmes du modèle saisi dans l’instant. Ces écorchés suaves surgissent de la feuille dans l’attente d’un regard empathique. – Guy Braun
*Anne Mounic, Lumineux, pelucheux. La Hulpe (Belgique) : Editions du Gril, 2000.
REM (Rémy JOFFRION)
Cartographier sur le cuivre les méandres de son imaginaire, c’est écrire sa Carte du Tendre, tendre vers la difficile transcription de ses émotions et les offrir en partage au regard d’autrui, dans cette société en déshérence, en quête d’humanité.
Le burin qui trace son incision en secret du regard, de l’inspiration, conforte le graveur dans sa bulle créatrice. « …la main…égale et rivale de sa pensée. L’une n’est rien sans l’autre ». (Paul Valéry – Inscription au Fronton du Palais de Chaillot).
Nicolas TERRASSON
Après des études scientifiques, Nicolas Terrasson se dirige vers les arts plastiques, poursuivant sous une autre forme, la quête d’un autre langage d’exploration. Son travail artistique consiste principalement à restituer des expériences mettant en relation l’art et la technologie. Dans cette série de gravures, l’artiste revisite l’imaginaire du cyborg, en écho à notre société de plus en plus artificialisée. Ces estampes, réalisées en partie via des outils numériques, ne sont qu’une interprétation de mêmes dessins, ayant déjà été abordés par d’autres médiums, comme pour creuser une même obsession sous divers angles.
Visite de l'exposition et démonstration de gravure
Lundi 07 août
De 10h30 à 12h30 et de 14h30 à 16h30
Rémy (REM) et Michèle Joffrion, graveurs, vous invitent à découvrir sous un autre œil les œuvres de l’exposition « Rencontre de graveurs ». Au travers de leurs explications et démonstrations, des clés vous seront données pour mieux en comprendre le cheminement et la pluralité de techniques utilisées. L’occasion également pour les visiteurs d’échanger sur leur ressenti et leurs questionnements.
Durée : 2h
Tarif : 13€ par personne.
Sur réservation.
EXPOSITION
Fabienne HOUZÉ-RICARD
"Géographie affective"
Du 08 septembre au 12 novembre
Présence de l'artiste samedi 21 octobre à partir de 15h.
Fabienne Houzé-Ricard explore et déplie depuis plusieurs années le thème du nid, au gré d’un répertoire de formes qui lui permet, au travers de différentes techniques et approches esthétiques, d’en aborder les principales métaphores, comme dans la série Sanctuaire : nid-terre, nid-territoire, nid-maison, nid-vêtement, nid-peau, nid-matrice.
Puis, par accident, héliotropisme ou curieuse prolifération, le nid voit ses brindilles, devenues rhizome, se déployer vers le sol dans Nid-racines. Figures poétiques, surréelles, voire anthropomorphiques, où les nids se prolongent de chevelus racinaires, tantôt épanouis et aériens, tantôt enserrés et contenus.
De l’infiniment grand à l’infiniment petit, Fabienne Houzé-Ricard se joue des échelles, notamment dans Il y a un hélas dans ce chant de Tendresse. Elle a conçu des centaines de nids en fils de bandes plâtrées qui réparent, consolident en vain nos existences, depuis l’enfance jusqu’à la mort. Des nids minuscules, mal adaptés, trop fragiles, brisés, amputés, morcelés.
Thierry Clech
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